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pressurage blancs VS rouges
Si le pressurage en blanc est une étape capitale pour l'élaboration du vin, pourquoi en serait il autrement pour les rouges?
Nous avons choisi là aussi d'investir sur le millésime 2018 avec ce qui est à nos yeux le meilleur matériel, en allant peut être à l'encontre des idées reçues.
En effet pour nos vins blancs, nous avons un pressoir horizontal dit pneumatique dont le cycle est très long (environ 2 heures) et où la cage "ouverte" permet une oxydation des jus les moins intéressants. Nous ne cherchons pas une protection trop importante à ce moment du process.
Pour les rouges, c'est tout l'inverse! Pressés en fin de fermentation, donc chauds et en présence d'alcool, notre choix s'est porté sur un modèle vertical (comme nos moines cisterciens) mais à cage fermée en inox, très précis dans les pressions exercées. Et le cycle se fait en une pressée de 30 minutes seulement.
Les jus sont alors beaucoup plus nets, moins astringents et peuvent réintégrer le jus de goutte directement.
Green Power
Changement de façon culturale ou adaptation au changement climatique, nous avons décidé d'enherber la majeure partie de nos vignes à partir de ce millésime 2019.
Si cela est très souvent pratiqué dans la viticulture d'autres régions, la Bourgogne et sa haute densité de plantation complique cette pratique.
Nous avons souhaité utiliser des légumineuses, notamment trèfle et lotier pour ne pas concurrencer la vigne pendant la période estivale, et apporter le maximum de vie microbienne dans le sol.
Les avantages sont si nombreux que l'on se demande pourquoi nous ne l'avons pas fait avant : les racines plongent d'avantage explorer le sous-sol, il y a moins d'érosion, et le sol couvert est moins chaud qu'un sol nu.
La guerre des clones...
Point de Jedi ici, et vraiment rien à voir avec l'univers Star Wars...
Nous parlons du matériel végétal, c'est à dire la vigne et son patrimoine génétique. Le choix très restreint qui est proposé aux vignerons qui doivent replanter, un jour ou l'autre, leurs vignes parfois centenaires pose problème.
Et oui tout a une fin... Mais que fait on alors?
Grosso modo, les pépiniéristes proposent les "clones" sélectionnés par les organismes d'Etat, au beau milieu des années 70-80, pas forcément la période la plus clairvoyante sur les paramètres de qualité et de pérennité du vignoble. Et leur nombre est très limité, 3-4 si on élimine ceux qui n'ont vraiment aucun intérêt. La complexité des vins est donc menacée, et notre génération est la dernière a pouvoir faire ce travail.
Au domaine, cela fait maintenant quatre années que nous passons du temps pour repérer les pieds intéressants, les critères sont multiples, et nous les analysons pour pouvoir les replanter à l'avenir.
Sur la photo ci contre, la petite pépinière piochée par Baptiste (cette sélection est pour lui...) sert à conserver dans de bonnes conditions les plants sélectionnés en vue de leur multiplication, tout en continuant l'observation. En arrière plan, notre jachère de luzerne dans la parcelle de Clos des Argillières qui recevra au printemps 2019 notre sélection maison.
Que la Force soit avec la sélection massale...!